Préservation et restauration des milieux naturels et de la biodiversité en Ribéracois

Ces actions s’inscrivent ainsi dans le cadre d'une stratégie intercommunale pluriannuelle, celle de la mise en œuvre du PCAET. Elles s’inscrivent dans l’axe 1 « Piloter et diffuser le Plan climat » et l’axe 6 « Vers un territoire résilient » et répondent à l’objectif 2 dédié à la mise en place d’un plan de communication et de sensibilisation, ainsi qu’à l’objectif 18 visant la préservation de la biodiversité et des milieux naturels. Pour atteindre ces objectifs, trois types d’actions sont portées par la CCPR :

• action N°4 « Sensibiliser sur les thématiques du PCAET » ;
• action N°38 « Organiser la protection de la biodiversité » ;
• action N°40 « Protéger les espaces naturels ».

Pour se faire, il s’agit de s’inscrire dans une logique d’application des principes des « Solutions Fondées sur la Nature » (SFN) pour plus de résilience en repensant la fonctionnalité des écosystèmes (écologiques, économiques et sociétaux). Les écosystèmes économiques et sociétaux sont traduits ici par l’éco-pâturage et les agro-vergers qui vont permettre sur le long terme de relocaliser certaines productions. À cela, s’ajoute les zones humides et l’implantation de haies dans un site touristique où vont cohabiter les espèces dans un environnement plutôt urbanisé.

Chacun des projets a été retenu au regard de ce contexte et de l’impact positif qu’il pourra avoir sur l’écosystème, et plus particulièrement sur la protection et le développement de la biodiversité en zone péri-urbaine, rurale et agricole au sein du périmètre de l’intercommunalité de la CCPR et plus précisément dans les communes suivantes : Douchapt, La Tour-Blanche, Lisle, Montagrier, Ribérac, Saint-Victor, Vendoire et Verteillac. Aussi, de par leurs caractères reproductibles, ces projets ont vocation à être essaimés sur d’autres communes du Ribéracois afin de créer un maillage intercommunal.

Ces projets sont lauréats de l’Appel à Projets régional « Nature et Transitions » de l’édition 2022. Ils sont réalisés en partenariat avec différentes structures environnementalistes comme le Conservatoire d’Espaces Naturels de Nouvelle-Aquitaine (CEN), le Syndicat Mixte des Rivières et Bassins de la Dronne (SRB) et l’Établissement Public Territorial du Bassin de la Dordogne (EPIDOR). Aussi, plusieurs partenaires associatifs accompagnent la collectivité dans différentes missions des projets : Prom’haies, 1001 Abeilles, Au Fil du Temps ou encore Alaije. Les acteurs locaux comme les municipalités des communes concernées par les projets, les écoles et les éleveurs ovins sont aussi inscrits dans cette dynamique globale en collaboration avec la CCPR. Elle s’inscrit dans le cadre d’un triptyque d’actions précises.

Le premier axe concerne la sensibilisation à la préservation et à la valorisation des milieux naturels et de la biodiversité du grand public comprenant les locaux et les touristes où l’on y retrouve : le Sac à dos du « Petit Explorateur », le mobilier d’interprétation pédagogique dont du panneautage réalisé par l’association Au Fil du Temps et un observatoire, les nichoirs à chauve-souris, les chantiers participatifs (plantations d’arbres) et les animations produites par les prestataires spécialistes. Plus spécifiquement, le projet du Sac à dos du « Petit Explorateur » permet la création d’une activité de sensibilisation à l’environnement pour le jeune public. L’objectif est de leur faire parcourir les sites naturels (de la CCPR) et de compléter le livret d’activités à l’aide du matériel fourni dans le sac à dos. Il est disponible à la location à l’Office Intercommunal de Tourisme à Ribérac, à la Maison de la Dronne à Montagrier et aux Tourbières de Vendoire.

Quant au deuxième axe, il est tourné vers des pratiques respectueuses de l’environnement via la mobilisation de l’éco pâturage, activité ancestrale du territoire qui réduit le fauchage mécanique, les nuisances sonores et la pollution. Plusieurs sites ont été pâturés sur les communes de Ribérac, La Tour-Blanche et Douchapt. Un projet de transhumance entre le site « Sous les vignes » à Ribérac et la zone humide des Rebeyrolles à Villetoureix est en cours d’organisation et aura lieu courant octobre. Ainsi, le développement de cette pratique sur des parcelles publiques en partenariat avec des éleveurs ovins locaux a pour objectif de réaliser de la fauche raisonnée (réduction des GES, favoriser la résilience des sols, lutter contre l’ambroisie) et d’y sensibiliser les différents publics.

Enfin, la renaturation d’espaces naturels (zones humides et coteaux secs) est le dernier axe d’intervention. Au total, au sein des sites de Douchapt, Ribérac et Lisle, ce sont 1 344 unités de végétaux qui ont été plantées, rassemblant ainsi des arbres fruitiers (espèces anciennes et locales), des arbres champêtres, des bosquets, des linéaires de haies doubles et des zones dédiées aux mellifères. L’enjeu est de restaurer les fonctionnalités de ces périmètres en créant des réservoirs et des corridors de biodiversité. Pour exemple, le projet de Lisle vise à restaurer les fonctionnalités d’une zone humide qui était plantée de peupliers. Aussi, selon la situation de ces sites et à la demande des communes concernées, des ruches ont été implantées ainsi que des nichoirs à chauve-souris afin d’offrir des habitats complémentaires à destination de la biodiversité. Enfin, face à l’augmentation des températures et du phénomène d’îlot de chaleur, la renaturation de ces sites permettra aussi de proposer des espaces de fraîcheur à la population.